Le combattant brésilien Jailton Almeida, figure montante de l’UFC, a récemment livré une réflexion originale lors d’une interview accordée au service de presse de l’organisation. Il s’est amusé à imaginer ce à quoi ressemblerait le combattant d’arts martiaux mixtes idéal, en combinant les meilleures qualités physiques, mentales et techniques de plusieurs stars du sport. Un exercice fascinant qui illustre à quel point le MMA moderne repose sur la diversité des styles et des approches.
Almeida, lui-même connu pour sa puissance et son contrôle au sol, a choisi de piocher dans les caractéristiques de légendes de l’UFC pour dresser le portrait du combattant ultime. De l’endurance de Merab Dvalishvili à la provocation verbale de Conor McGregor, en passant par l’intelligence tactique de Jon Jones, ce portrait met en lumière ce qui fait la richesse du MMA : l’alliance du mental, de la technique et du charisme.
Pour Almeida, Merab Dvalishvili incarne mieux que quiconque la notion d’endurance dans le MMA. Surnommé “The Machine”, le Géorgien est connu pour son rythme infernal et sa capacité à maintenir une pression constante sur ses adversaires, du premier au dernier round. Dans un sport où la fatigue mentale et physique peut faire la différence entre la victoire et la défaite, Dvalishvili symbolise la persévérance et la résilience. Vient ensuite la technique des low kicks, que le Brésilien attribue à son compatriote José Aldo, ancien champion poids plume et véritable maître dans l’art de briser la garde de ses adversaires grâce à ses coups de pied destructeurs. Les low kicks d’Aldo sont devenus légendaires, capables de déséquilibrer et d’affaiblir les combattants les plus résistants. Pour Almeida, aucune panoplie de combattant parfait ne pourrait exister sans cette arme stratégique.
“Si vous regardez les combats d’Aldo, ses low kicks changent le rythme du combat. Il ne s’agit pas seulement de puissance, mais aussi de précision et de timing”, aurait expliqué Almeida. Cette combinaison d’endurance et de technique représente selon lui le socle de tout grand champion.L’un des éléments les plus importants pour Almeida est l’intelligence de combat, une qualité qu’il associe sans hésiter à Jon Jones. L’Américain, considéré par beaucoup comme le plus grand combattant de tous les temps, a bâti sa carrière sur sa capacité à s’adapter à tous les styles.

Son sens tactique, sa lecture du jeu et son utilisation méthodique de la distance lui ont permis de battre une génération entière de prétendants. Jones incarne pour Almeida la compréhension parfaite de ce qu’est un combat : un équilibre entre patience, stratégie et créativité. “Jon Jones ne combat jamais de la même manière deux fois. Il s’adapte, observe et exploite chaque faiblesse de son adversaire”, explique le Brésilien.
À cette intelligence, Almeida ajoute la lutte de Khabib Nurmagomedov, symbole de la domination pure. L’ancien champion invaincu de l’UFC a révolutionné le sport par sa capacité à neutraliser ses adversaires au sol. Son contrôle, son positionnement et sa force physique sont devenus une référence absolue dans l’histoire du MMA. “Khabib représente la perfection dans la lutte. Peu importe la taille ou la force de son adversaire, il trouve toujours un moyen de le contrôler”, ajoute Almeida. Dans son modèle du combattant parfait, la base de la lutte de Khabib et la stratégie de Jones forment un duo imbattable.
Aucun combattant ne peut être parfait sans une résistance exceptionnelle. Pour ce critère, Almeida choisit Robbie Lawler, un nom synonyme de dureté et de courage. Lawler a livré certaines des guerres les plus brutales de l’histoire de l’UFC, notamment face à Rory MacDonald. Sa capacité à encaisser des coups sans jamais reculer représente, pour Almeida, l’essence même du mental de guerrier. Pour la vitesse, il retient Ilia Topuria, jeune prodige géorgien-espagnol qui impressionne par ses réflexes et son explosivité. Sa rapidité dans les transitions, aussi bien debout qu’au sol, le rend imprévisible. Selon Almeida, Topuria incarne la nouvelle génération de combattants capables de combiner la précision d’un striker et la rigueur d’un grappler.
Enfin, pour la provocation, il n’y a pas de surprise : Conor McGregor est le choix évident. Le combattant irlandais a redéfini la dimension médiatique du MMA. Son art du trash-talk, sa capacité à déstabiliser ses adversaires avant même d’entrer dans l’octogone, et son charisme unique ont fait de lui une icône mondiale. Almeida reconnaît que cette personnalité fait partie intégrante du succès d’un combattant moderne : “Conor a compris que le combat commence avant la cage. Sa confiance et son jeu psychologique sont des armes redoutables.”